Une année s’est écoulée, une autre débute avec ses lendemains à vivre ensemble.
Des lendemains que nous espérons tous, du fond du cœur, apaisés et joyeux après une année 2015 particulièrement traumatisante qui restera à jamais gravée comme l’une des pires tragédies de l’histoire de notre pays.
Les attentats terroristes du 13 novembre à Paris ont en effet marqué la France comme jamais auparavant depuis la guerre d’Algérie.
La France mais aussi le monde entier.
Comme il y a eu un avant et un après 11 septembre 2001, il y aura un avant et un après 13 novembre 2015.
Dans les heures qui ont suivi les attentats, des mots forts ont résonné et résonnent encore et toujours : horreur, barbarie, massacre, guerre, état d’urgence.
Au traumatisme, à la colère, à la consternation, au dégoût aussi, s’en est suivi un formidable élan d’union nationale.
Oubliant ses divisions sociologiques et politiques, la France toute entière s’est dressée comme un seul homme pour défendre les valeurs fondamentales de la République.
A commencer par celle que les terroristes ont voulu atteindre : la liberté de vivre selon ses choix.
Vivre selon ses choix, tout simplement.
Mais cette liberté dont voudrait nous priver le terrorisme islamiste n’est pas négociable ; elle doit se défendre coûte que coûte car elle est, et doit rester, un pilier essentiel de notre démocratie.
Une liberté qui ne peut s’exercer que dans le respect des droits et des devoirs auquel, chacun à notre niveau et quelles que soient nos responsabilités, nous devons veiller scrupuleusement.
Je disais en préambule qu’il y aura un avant et un après 13 novembre.
La nouvelle année qui s’ouvre s’inscrit en amont d’une terrible cicatrice alors que nous ne sommes pas, hélas, à l’abri d’une réplique terroriste.
Ainsi va notre nouvelle vie d’homme et de femme encore plus avide de liberté.
Nous sommes nombreux à le penser : rien ne sera plus comme avant et désormais, nous devons pleinement intégrer la notion du risque.
« Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur », écrivait Beaumarchais.
C’est pourquoi il est nécessaire de restaurer la confiance sans ne rien perdre de ce qui doit toujours continuer à nous animer.
Il est utile de continuer à vivre sans ne rien changer à notre quotidien.
Encore faut-il en avoir envie, encore faut-il le décider !
Aussi, comment à cet instant de mon propos ne pas se souvenir d’Albert Camus qui disait : « La grandeur de l’homme est dans sa décision d’être plus fort que sa condition. »
Une décision qui ne peut que passer par la conscience et l’action collectives comme nous l’avons vécu et le vivons toujours encore.
Si cette nouvelle année démarre dans un climat où se mêlent doutes et méfiance, le maître mot qui doit prévaloir, c’est bien celui de l’espérance.
Espérance en l’homme, espérance en nos institutions, espérance en l’avenir.
Cette heureuse tradition des voeux qui nous rassemble ce soir témoigne symboliquement d’une volonté commune de ne rien changer à nos habitudes.
Cet instant précieux de retrouvailles et d’échanges de vœux est pour la municipalité l’occasion unique et privilégiée de réunir les forces vives de la ville ainsi que tous ceux qui contribuent à son dynamisme.
Merci donc à chacune et chacun d’entre vous pour votre présence si nombreuse ce soir.
J’y vois là le signe fort d’une volonté évidente d’agir, tous ensemble, au service des Sorguaises et des Sorguais.
Cette volonté anime la majorité municipale avec une incroyable force.
Je peux vous assurer que pour faire face aux difficultés ambiantes, nous déployons toutes les énergies nécessaires afin de poursuivre notre action en faveur d’une ville encore plus attractive et moderne.
Ainsi, face au désengagement financier de l’Etat qui va affecter, cette année encore, l’ensemble des collectivités locales du territoire, nous avons mené des actions fortes qui permettront de ne pas toucher, pour la 27ème année consécutive, aux taux des impôts locaux.
Les élus qui m’entourent ont bien pris conscience de la mesure de la tâche et je tiens à les remercier vivement pour leur contribution particulièrement responsable et efficace.
Cela a nécessité de gros efforts de la part de l’ensemble des services municipaux que je tiens à remercier également très sincèrement pour leur implication tout comme leur compréhension.
C’est en effet un véritable travail d’équipe que nous réalisons tous ensemble et grâce aussi à des mesures d’anticipation, le budget 2016 permettra, bon an mal an, d’inscrire toutes nos actions programmées dans la continuité.
Ainsi, notre ville va placer l’année 2016 sous le signe de la santé avec un projet qui me tient tout particulièrement à cœur et qui permettra de préserver une médecine de qualité.
Vous le savez, comme beaucoup d’autres, notre commune est confrontée à court terme à une pyramide des âges défavorable des médecins généralistes et nous avons donc souhaité anticiper les prochains départs à la retraite en créant une maison de santé qui prendra place dans les locaux actuellement occupés par la CPAM en face de la piscine.
Soutenue par l’Agence régionale de la Santé et la Région Paca, la future maison de santé qui ouvrira ses portes à la fin de l’année permettra d’accueillir, à terme, 7 cabinets de médecins généralistes et une dizaine de paramédicaux qui disposeront d’une structure totalement adaptée à leurs besoins et au parcours du patient.
Parallèlement à ce projet vital pour garantir une offre de soins adaptée à nos administrés, je n’oublie pas de rappeler que notre commune a reçu de l’Agence Régionale de la Santé le label « Sport, Santé, Bien-être » qui va permettre d’inclure la pratique d’une activité physique dans le parcours des personnes malades.
Ces deux dossiers ont pu être menés à bien grâce au concours de trois médecins particulièrement impliqués dans la vie de la cité et qu’il me soit permis, ce soir, de remercier très chaleureusement le docteur Gérard Lepeu ainsi que Denis Renassia et Bernard Rigeade sans lesquels rien n’aurait été possible.
Fortement attachée, elle aussi, à notre commune, la Caisse Primaire d’assurances maladies était à la recherche d’une structure l’autorisant à conserver un accueil public à Sorgues.
Après avoir envisagé plusieurs solutions, je suis heureux que nous ayons trouvé un compromis pour qu’elle se porte acquéreur d’une partie des bâtiments de l’ancienne caserne des sapeurs-pompiers.
Les travaux de rénovation devraient débuter dans les mois à venir pour une ouverture programmée début 2017.
Cette année va voir également l’ouverture d’une antenne de l’office de tourisme intercommunal dans les locaux de l’hôtel de ville où s’installeront également la Société littéraire et les Etudes sorguaises.
Cette structure qui concourra à mieux faire connaître notre patrimoine sera un outil très utile pour nos visiteurs mais aussi pour la population qui bénéficiera d’un lieu d’accueil supplémentaire pour mieux appréhender notre ville.
Dans un tout autre registre, nous allons créer dans les semaines à venir un comité communal des feux de forêt.
Vous n’êtes pas sans vous souvenir que nous avons vécu l’été dernier plusieurs incendies à la Montagne et au Mourre de Sève.
Notre patrimoine environnemental a payé un lourd tribut à ces feux à répétition et c’est pourquoi, nous avons décidé d’aller encore plus loin dans la prévention.
Ainsi, afin de travailler ensemble à la protection et au respect de nos espaces boisés, nous avons lancé un appel au volontariat pour constituer un comité communal des feux de forêt.
Je peux vous annoncer que déjà, une quinzaine de personnes bénévoles ont donné leur accord pour intégrer cette structure qui sera opérationnelle au printemps et placée sous la responsabilité de Jean-François Laporte, conseiller municipal en charge de la gestion de crise et de la protection civile.
Cette initiative s’inscrit dans une politique sécuritaire à laquelle je suis extrêmement attaché.
Une sécurité qui se conjugue au pluriel avec notamment la poursuite du déploiement des caméras de vidéoprotection et une présence sur le terrain encore plus accrue de nos policiers municipaux.
Avec la sécurité, la redynamisation du centre-ville fait partie de nos priorités absolues et c’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une zone bleue et adopter un périmètre de sauvegarde du commerce et de l’artisanat autour de la rue des remparts.
En étroite collaboration avec la SEM de Sorgues, nous travaillons activement à la réhabilitation des immeubles du centre-ville et encourageons l’installation de nouvelles enseignes de qualité pour optimiser l’offre commerciale du centre-ville.
Les travaux de transformation du château Rassis ( il s’agit de l’ex-maison des jeunes ) ont débuté pour accueillir à la fin de l’année une maison intergénérationnelle avec dix appartements mais aussi des cabinets de paramédicaux alors que sur le site de David et Foillard, une résidence strictement réservée aux retraités va être construite.
Par ailleurs, nous souhaitons créer un nouveau lieu de vie au rez de chaussée de l’Hôtel de ville afin de proposer une offre supplémentaire en matière d’animation du centre-ville.
Une activité basée sur la restauration et l’ambiance bistrot devrait y voir le jour prochainement.
Notre ambition est de consolider l’animation de la ville autour de grands rendez-vous devenus incontournables, comme les festivités de l’été ou la soirée des illuminations que nous avons organisée début décembre.
En réalité, notre intention est de continuer à vous surprendre agréablement et pour cela nous savons compter également sur le dynamisme de nos associations.
Extrêmement diversifié et investi, le tissu associatif est une richesse pour notre commune et ses habitants et nous continuerons à le soutenir activement car il réalise un travail remarquable autour du sport, de la culture et de toutes les thématiques représentées.
Je tiens d’ailleurs à saluer, ici, tous les acteurs bénévoles qui en assurent au quotidien, avec efficacité et dévouement, le fonctionnement.
Nous pouvons l’observer chaque jour : notre ville s’embellit et son image a considérablement évolué.
Les témoignages que je reçois régulièrement, et en particulier lors de mes visites de quartiers les mercredis matins, sont particulièrement encourageants et nous devons poursuivre dans cette voie.
Certes, il s’agit d’un travail de longue haleine qui ne peut se faire que dans le cadre d’une planification rationnelle qui doit prendre en compte naturellement la réalité de notre situation financière.
C’est notamment le cas pour les travaux d’aménagement et en particulier les grosses opérations comme la réalisation des courts de tennis couvert dont le chantier est en cours et que nous aurons le plaisir d’inaugurer au printemps.
Vous n’êtes pas sans savoir que la nouvelle gouvernance de la CCPRO a délibérément choisi de reporter un certain nombre de chantiers pourtant programmés.
Je pense à la réhabilitation du chemin des Daulands et du chemin de Fatoux ou encore à la sécurisation de la halte routière du Pont de l’Ouvèze mais je pourrais en citer d’autres, plus ou moins importants.
Cette situation ne peut perdurer et nous travaillons ardemment à la solutionner.
Car, en effet, notre commune ne peut se satisfaire des dispositions actuelles et nous n’écartons désormais aucune hypothèse.
Rester à la CCPRO ou en partir, c’est bien la question, contrainte et forcée, qui se pose aujourd’hui à nous.
Contrairement à ce que je peux entendre ici ou là, notre réflexion est dictée, non pas, par un antagonisme avec la ville d’Orange mais bel et bien par la nouvelle orientation de la politique communautaire qui se fait au détriment des intérêts des Sorguais mais aussi des autres communes historiques.
Pour le Maire que je suis, cela n’est pas acceptable et, quoi qu’il advienne, je peux vous assurer que seuls seront pris en compte les intérêts des Sorguais et uniquement les intérêts des Sorguais.
Il en va nécessairement de notre responsabilité d’élus qui s’inscrit dans une démarche pragmatique et dénuée, j’insiste, de toute arrière pensée politique ou d’esprit revanchard.
Dans tous les cas, le cadre de vie de nos concitoyens et la proximité demeurent et demeureront toujours notre leitmotiv.
Nous y travaillons au quotidien et continuerons à le faire tout au long de l’année qui s’ouvre afin de répondre au mieux aux attentes et aux exigences.
Ce soir, en mon nom personnel et en celui de toute l’équipe municipale, je forme pour vous et tous ceux qui vous sont chers, des vœux de bonheur, de santé et de prospérité. Que cette nouvelle année vous apporte, sur le plan personnel mais aussi professionnel, la concrétisation de tous vos espoirs.