Vœux : « Poursuivre dans la voie du renouveau »

Voici l’intégralité du discours prononcé par Thierry Lagneau le 9 janvier dans la salle des fêtes de Sorgues à l’occasion de la cérémonie des vœux du Maire aux corps constitués :

Monsieur le sous-préfet,

Monsieur le Sénateur,

Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux et Départementaux,

Messieurs les Maires, Chers collègues,

Monsieur le président de la Communauté de Communes les Sorgues du Comtat,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les chef de service et représentants des autorités civiles et militaires,

Mesdames, Messieurs les chefs d’entreprise, commerçants et artisans,

Mesdames et Messieurs les représentants du monde associatif,

Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

Il y a exactement un an, ici même à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des voeux et quelques semaines seulement après les terribles attentats de Paris, nous étions encore sous le choc d’un terrorisme aveugle, immonde, barbare et innommable qui avait frappé, au plus profond, le cœur de notre nation.

Une année s’est écoulée et nos vœux exprimés à travers un utopique « plus jamais ça » sont, hélas, mille fois hélas, restés un souhait pieux.

Marquée par un nouvel attentat sanglant à Nice et le meurtre ignoble d’un prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray, l’année 2016 n’aura pas été heureuse pour notre pays.

Comme pour d’autres d’ailleurs.

Aujourd’hui, nous avons la certitude que plus aucune nation n’est à l’abri du terrorisme islamiste qui vise de plus en plus souvent des lieux de fête.

Plus que des cibles stratégiques, ce sont les symboles occidentaux qui sont attaqués de la façon la plus lâche, la plus barbare, la plus haineuse.

Dans le viseur de ces fous de Dieu qui tuent gratuitement , c’est ni plus ni moins notre société moderne qu’ils veulent atteindre, déstabiliser, renverser.

Mais face au danger imprédictible, face à la menace terroriste devenue permanente, nous devons plus que jamais être Paris, nous devons être Bruxelles, nous devons être Nice, nous devons être Berlin, nous devons être Istanbul, aussi, pour crier, haut et fort, nos valeurs républicaines et affirmer avec détermination et fermeté notre volonté sans condition de vivre dans une société libre.

Nul n’est à l’abri je le disais et c’est pourquoi il appartient à tout un chacun de rester mobiliser autant que faire se peut pour parer à tout risque majeur et imprévisible.

Il en va de notre responsabilité d’homme, de femme, alors que plus particulièrement en tant qu’élu nous avons le devoir de prendre pleinement conscience de la menace devenue quasiment constante.

Mais dans le contexte que l’on sait, il incombe aussi à chacun d’entre nous de faire montre de courage, de lucidité, et de sagesse pour ne pas succomber au traumatisme que veut nous imposer le fanatisme.

Quoi qu’il arrive, nous devons toujours garder la tête haute pour ne pas laisser transparaître la moindre faiblesse.

Nous devons résister, nous devons nous révolter avec discernement, nous devons avoir confiance en l’homme, confiance en son avenir.

A cet instant de mon propos, il me revient, comme un clin d’œil à sa mémoire, la citation tirée de l’autobiographie de Fernand Marin qui fut maire de Sorgues pendant quasiment un quart de siècle et qui nous a quittés l’année dernière : « J’ai cheminé pour une société nouvelle de justice et de bonheur. Je l’ai fait. Des millions l’ont fait. Des millions le feront. Les épisodes sanglants et la désespérance ne peuvent arrêter ce cheminement. »

Guidés par la flamme de l’espoir, nous devons aller de l’avant, coûte que coûte.

C’est cet état d’esprit qui anime l’équipe municipale que j’ai la chance de conduire et qui vous accueille ce soir pour cette heureuse tradition de présentation de vœux.

Une équipe soudée, ambitieuse et pleine d’entrain et qui a fait sienne la maxime de Robert Baden-Powel, le fondateur du scoutisme : «Rester immobile ne sert à rien. Il faut choisir entre progresser ou régresser. Allons donc de l’avant et le sourire aux lèvres.»

C’est ainsi que 2016 restera l’année du changement d’intercommunalité puisque, comme vous le savez, avec la commune de Bédarrides nous avons quitté la Communauté de communes des Pays de Rhône et Ouvèze pour intégrer le 1er janvier 2017 la Communauté de communes les Sorgues du Comtat.

Bon an mal an, le divorce s’est déroulé dans un climat plutôt constructif qui aura permis de préserver l’intérêt général et de répondre à l’attente des personnels concernés.

La nouvelle structure réunit donc cinq communes : Monteux, Pernes-les-Fontaines, Bédarrides, Althen-des-Paluds et Sorgues donc.

Je ne reviendrai pas aujourd’hui sur les raisons qui ont dicté notre choix et que nous avons largement expliquées et justifiées.

Tout un chacun a bien compris les enjeux de cette décision qui s’est inscrite dans le souci d’offrir une meilleure qualité de services à la population et de faire naître une nouvelle ambition pour le développement du territoire.

La notion de proximité est moteur au sein des Sorgues du Comtat et notre arrivée ne va faire que renforcer un mode de fonctionnement largement rodé et dans lequel nous nous inscrivons pleinement.

Pour le porte-monnaie du contribuable sorguais, ce changement de territoire sera totalement indolore alors que nous allons développer les services à la population et relancer des investissements de qualité qui influeront directement sur le cadre de vie.

C’était d’ailleurs la condition sine qua non pour envisager une mutation.

Nous allons ainsi continuer à maîtriser la fiscalité et je rappelle qu’à Sorgues, malgré la chute brutale et substantielle des dotations de l’état aux collectivités, les taux des impôts locaux n’ont pas augmenté depuis 1989.

Cela fait donc 28 ans.

Je ne pense pas que beaucoup de communes en France peuvent se targuer d’un tel record et je serais d’ailleurs curieux de faire des recherches pour savoir si l’équivalent existe ailleurs.

Quoi qu’il en soit, nous nous sommes engagés à ne pas modifier les taux des impôts locaux tout au long du mandat et nous tiendrons cet engagement.

Cela nécessite, vous vous en doutez bien, de gros efforts de la part des services municipaux qui ont dû se réorganiser pour faire mieux avec moins et je les en remercie très sincèrement.

Nous avons repensé nos organisations internes, exploité toutes les niches d’économies possibles tout en maintenant un niveau d’investissement à la hauteur de nos ambitions pour notre ville et ses habitants.

Une équation, j’en conviens, pas toujours simple à résoudre et qui a eu le mérite de faire naître, je peux vous l’assurer, un bel élan de solidarité à travers un grand sens des responsabilités.

Je veux, ici aussi, souligner l’implication des élus qui m’entourent et que je remercie également pour leur adhésion totale à notre programme d’économie.

L’ensemble des efforts réalisés et une gestion au plus près des intérêts des Sorguais nous permetent de poursuivre le développement de la ville en harmonie avec le cadre de vie auquel nous sommes tant attachés.

Il en va de l’attractivité de notre commune que nous pouvons mesurer tous les jours.

Je dois vous avouer qu’une nouvelle fois je suis très surpris des chiffres du recensement que vient de publier l’INSEE.

La population de notre commune augmente, certes, mais de façon moins importante que certains indicateurs concrets et incontournables tendent à nous le démontrer comme la délivrance des permis de construire, la fréquentation de nos écoles, les demandes en crèches, l’évolution des bases de la fiscalité ou encore les compteurs EDF.

Je m’en suis d’ailleurs ému auprès de Bercy et je dois vous dire que lorsque j’ai reçu la réponse, j’ai eu comme l’impression de ne plus comprendre ma question…

Alors que l’INSEE estime la population de Sorgues à 18 578, soit une hausse de 2% par rapport au dernier recensement, j’ai toutes les raisons de penser que notre commune a dépassé les 20 000 habitants.

Oui mais voilà : si cette donnée était officialisée, elle obligerait l’Etat à augmenter sa dotation et c’est sans doute là où le bât blesse…

L’attractivité de notre commune est bien réelle et nous pouvons la mesurer tous les jours.

Environnement, tranquillité, dynamisme économique, qualité des services, richesse du tissu associatif représentent autant d’atouts favorisant le cadre de vie de nos habitants.

Chaque année, notre ville en attire de nouveaux et c’est tout sauf le fruit du hasard.

Avec 11 zones d’activité économiques , notre territoire accueillent pas moins de 250 entreprises parmi lesquelles de nombreux fleurons dont nous pouvons nous montrer très fiers. Je pense spontanément à Haladjian, Valerian, Mader, Watts ou encore la clinique Fontvert et je pourrais en citer beaucoup d’autres.

Quant au tissu associatif, il est particulièrement dynamique et bien représenté en proposant une offre diversifiée et remarquablement structurée et on ne remerciera jamais assez les centaines de bénévoles qui accueillent au quotidien les milliers de pratiquants.

C’est une évidence : Les associations sont une richesse pour une ville ; mais, pour qu’elles puissent fonctionner correctement, s’épanouir et s’inscrire dans la durée, il est nécessaire et indispensable qu’elles puissent disposer d’infrastructures modernes et adaptées.

Parmi les grands chantiers engagés l’année dernière, je rappelle que nous avons inauguré les trois courts de tennis couverts en terre battue synthétique au Tennis Parc de Sève.

Et cette année, nous allons lancer le projet du futur dojo qui va voir le jour à la Plaine sportive et qui remplacera l’actuelle salle de judo qui n’est plus aujourd’hui adaptée à la pratique des arts martiaux.

Nous le savons également : ce qui fait la force d’une ville, c’est aussi la qualité de ses services.

Afin de garantir une médecine générale qualitative et quantitative, les travaux d’aménagement de la Maison régionale de santé ont débuté au mois d’octobre dans les anciens locaux de la CPAM.

Vital pour notre commune, ce projet qui va être inauguré au printemps est l’aboutissement d’une réflexion menée depuis fin 2014 par les acteurs locaux sur la santé, l’accès aux soins, à la prévention et aux droits des Sorguais.

Il regroupera des médecins généralistes mais aussi des professions paramédicales et permettra ainsi d’assurer des activités de soins de façon totalement coordonnée.

Notre objectif est d’accueillir aussi de nouveaux médecins.

Vous l’avez sans doute remarqué : situé à côté de la salle des fêtes, le château Rassis qui n’est autre que l’ancienne Maison des jeunes, a retrouvé une nouvelle jeunesse et sa réhabilitation exemplaire nous vaut énormément de compliments. Le site accueille à l’étage des appartements mais tout le rez-de-chaussée a été aménagé en cabinets recevant des professions paramédicales.

J’aime à rappeler que ce projet qui s’inscrit dans notre volonté forte de préserver et embellir notre patrimoine urbain, a permis de satisfaire les professionnels sorguais tout en permettant à plusieurs libéraux désireux de quitter la ville du Pontet de venir s’installer à Sorgues.

C’est la Société d’économie mixte de Sorgues qui a piloté le dossier et le résultat est vraiment à la hauteur de nos attentes.

Favorisant une cohérence d’ensemble, la valorisation et la mise en valeur du patrimoine urbain contribuent ainsi à dynamiser notre centre-ville.

Elles permettent aussi d’améliorer la sécurité qui, pour l’équipe municipale, reste aussi une priorité.

Mis en place en 2014 avec une première tranche de 30 caméras, notre système de vidéoprotection en compte 36 aujourd’hui.

En 2017, 14 caméras supplémentaires vont être opérationnelles ce qui portera notre dispositif à 50 unités.

Depuis sa mise en place, la vidéoprotection démontre toute son efficacité puisque l’on observe une baisse significative des dégradations et des troubles à l’ordre public dans la ville.

La lutte contre l’insécurité ne peut qu’être un combat de tous les jours et c’est pour cette raison que la sécurité n’est pas impactée par les restrictions budgétaires.

Vous l’avez compris : en 2017         , la ville va poursuivre son évolution, sans révolution, mais avec le souci constant de préserver son identité et son côté village.

Nous disposons d’un beau territoire plein de ressources que nous allons continuer d’inscrire dans la modernité à l’image du projet éco-touristique des cabanes sur l’eau qui vont voir le jour cet été à la Lionne.

Et puis, je ne terminerai pas sans rappeler le très beau succès des animations des trois week-ends qui ont précédé Noël.

Petits et grands ont pu ainsi vivre de beaux instants magiques et nous avons bien l’intention de ne pas en rester là pour les années à venir afin de répondre à une demande grandissante ; l’hiver mais également l’été et finalement tout au long de l’année.

Ambitieux pour notre ville et ses habitants, nous sommes réellement déterminés à continuer sur la voie du renouveau pour améliorer le quotidien de tout un chacun.

Nous croyons en l’avenir, nous croyons en la vie.

Ce soir, en mon nom personnel et en celui de toute l’équipe municipale, je forme pour vous et tous vos proches, des vœux sincères de bonheur, de santé et de réussite professionnelle.

Très belle année 2017.